Micail Aubourg

Plusieurs reconnaissent le rôle que l’empereur romain Constantin le grand a joué dans l’établissement du dimanche comme un jour de repos. Toutefois, ils sont peu ceux qui reconnaissent le rôle qu’il a joué dans l’établissement de la doctrine de la trinité.

Qui est cet homme qui a marqué l’histoire du christianisme à ce point?

Constantin: l’homme.

Brièvement, Constantin est considéré le premier empereur romain chrétien. L’histoire rapporte qu’il fut converti au christianisme, en l’an 312, suite à une vision qu’il eut avant la bataille du pont Milvius. Bataille qu’il gagna parce que que les soldats chrétiens se sont, toute de suite, engagés dans son armée du fait qu’ils ont appris que Constantin était devenu chrétien. Drôlement, Constantin ne fut baptisé qu’à son lit de mort.

Constantin fait du dimanche un jour de repos par un décret.

En l’an 321, il publia le décret qui exige l’observation du dimanche, le premier jour de la semaine, en l’honneur du soleil, comme jour de repos légal.

Dans la première partie du quatrième siècle, un édit de l’empereur Constantin établit le dimanche comme jour de fête dans toute l’étendue de l’empire romain. Le “jour du soleil” étant révéré par ses sujets païens et honoré par les chrétiens, la tactique de Constantin consistait à rapprocher les adhérents des deux cultes. Les évêques, aiguillonnés par l’ambition et la soif du pouvoir, le poussèrent activement dans cette voie. Ils comprenaient, en effet, que si le même jour était observé par les chrétiens et les païens, ces derniers seraient incités à embrasser extérieurement le christianisme et contribueraient à la gloire de l’Eglise. Cependant, si beaucoup de chrétiens pieux étaient graduellement amenés à attribuer un certain degré de sainteté au dimanche, ils n’en continuaient pas moins à considérer avec respect le sabbat de l’Eternel et à l’observer conformément au quatrième commandement. (Ellen White, La Tragédie des Siècles, p.53)

Plusieurs historiens affirment que la conversion de Constantin n’était qu’un calcul politique afin d’unifier son empire. On lit ce qui suit:

« Presque imperceptiblement, les coutumes païennes s’introduisirent dans l’Église ; la conversion nominale de l’empereur au début du IVe siècle causa de grandes réjouissances : le monde, couvert d’un manteau de justice, entra dans le christianisme de Rome. Alors, l’œuvre de la corruption fit de rapides progrès. Le paganisme paraissait vaincu, tandis qu’il était réellement vainqueur : son esprit dirigeait à présent l’Église romaine. Des populations entières qui, malgré leur abjuration, étaient païennes par leurs mœurs, goûts, préjugés et ignorance, passèrent sous les étendards chrétiens avec leur bagage de croyances insensées et de pratiques superstitieuses. Le christianisme à Rome adopta et intégra une grande partie du système de l’ancien culte impérial ainsi que ses fêtes qui prirent toutes des couleurs plus ou moins chrétiennes. » Arthur Beugnot, Histoire de la destruction du paganisme en Occident, vol. 2, p. 264-266.

Lorsqu’on réfléchit sur le fait que Constantin ne s’est même pas soucié de faire semblant de se faire baptiser suite à sa conversion, mais il a attendu jusqu’au lit de sa mort, on peut se permettre de demander s’est-il réellement converti? Christ l’a-t-il réellement apparu dans une vision? Jésus ne l’aurait-il pas dit de faire de même comme Paul (Actes 9:1-18) ?

Jésus avait dit à ses disciples:

Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé; mais celui qui ne croira point sera condamné. Marc 16:16 OST

Pourquoi Constantin alors ne s’est pas fait baptiser dès sa soi-disante conversion? C’est parce qu’il n’a pas réellement cru.

C’est sans doute, la raison pour laquelle l’Esprit de Prophétie nous dit que la conversion de Constantin était une prétention. Elle écrit:

La prétendue conversion de l’empereur Constantin, au commencement du quatrième siècle, donna lieu à de grandes réjouissances, et le monde, affublé des apparences de la piété, pénétra dans l’Eglise. Dès lors, la situation s’aggrava rapidement. Le paganisme, apparemment vaincu, était vainqueur. Ses doctrines, ses cérémonies et ses superstitions se mêlèrent à la foi et au culte des disciples du Christ. (Ellen White, La Tragédie des Siècles, p.49)

Le concile de Nicée et la trinité

Durant sa vie, Constantin présida plusieurs conciles et publia plusieurs décrets. L’un de ces conciles, est le concile de Nicée, qui eut lieu en l’an 325, qu’il convoqua pour mettre fin à une controverse qui menaçait l’unification de son royaume.

C’est sous la direction d’un tel homme, imbu d’ambition personnelle, non soucieux de la vérité de la parole de Dieu mais de l’unification de son empire à tout prix, que se déroula le concile de Nicée en l’an 325, juste quatre ans après son décret sur l’observation du dimanche.

C’est sous la direction d’un tel homme, non soucieux d’obéir aux impératives du Christ concernant le baptême que le crédo de nicée fut signé.

Lors de ce concile, considéré comme le premier concile œcuménique, la base de la doctrine de la trinité, cette doctrine étrangère à la foi apostolique, fut posée pour être solidement établi en l’an 381, lors du concile de Constantinople.

Les prêtres et les évêques présents, sauf deux, signèrent un crédo (Le crédo de Nicée) sous la pression de Constantin qui les menacèrent d’exil.

En effet, Constantin n’avait aucun soucis pour la vérité. Son soucis était l’unification de son royaume quelque soit le prix, que ce soit l’observation du dimanche comme jour de sabbat ou la doctrine  philosophique de la trinité. Il était prêt à piétiner le quatrième commandement de même que le premier.